« Nous nous attendions à une sanction, mais pas aussi lourde »
Suite à la lourde sanction que la FIFA a infligé au Sénégal, le président de la Fédération sénégalaise de football (FSF), Me Augustin Senghor n’a pas tardé à réagir.
Récemment réunie, la commission de discipline de la FIFA a annoncé ce lundi toute une série de sanctions suite aux barrages de la Coupe du monde 2022 en Zone Afrique. L’instance mondiale a lourdement sanctionné le Sénégal suite à l’attitude jugée hostile du public lors du match retour contre l’Egypte au Stade Abdoulaye Wade de Diamniadio qui a permis aux Lions de se qualifier (1-0, TAB 3-1) pour le Mondial au Qatar. Le patron du football sénégalais a réagi sur la RFM.
Des manquements reconnus même si l’Egypte avait utilisé des lasers à l’aller
« On nous reproche des jets de projectiles, l’utilisation de banderole qu’on a considéré comme étant déplacée. Mais aussi l’utilisation de lasers et un comportement inaceptable de la part du public. Donc, nous savions qu’il y avait eu quelques manquements notamment aussi l’envahissement du terrain à la fin du match. Nous avions plaidé que nous étions dans un contexte particulier et aussi nous devions bénéficier de circonstances atténuantes du fait que le Sénégal n’est pas habitué d’avoir ce comportement. Nous avions mis en relation le fait que l’Egypte avait le même comportement à l’aller. »
Une possibilité de faire appel
« Nous nous attendions plus ou moins à une sanction, mais estimons que la sanction est assez lourde. Nous allons analyser avec notre département juridique les possibilités de faire un appel ne serait-ce que partiel pour que les sanctions soient allégées. »
Pour rappel, la sanction infligée au Sénégal suite à l’attitude jugée hostile du public lors du match retour contre l’Egypte au Stade Abdoulaye Wade de Diamniadio qui a permis aux Lions de se qualifier pour le Mondial 2022 au Qatar, est d’un match à huis clos et d’une amende de 175 000 francs suisses (environ 112 millions FCFA) pour «non-application des règles de sécurité existantes et absence de maintien de l’ordre dans le stade, envahissement du terrain, jet de projectiles, allumage de feux d’artifice, utilisation de pointeurs laser et utilisation d’objets destinés à transmettre un message non approprié à un événement sportif (bannière offensante).»
Quant à l’Egypte, qui réclamait sa qualification sur tapis vert en raison de ces incidents, elle repart donc bredouille mais n’échappe pas à une amende de 6 000 francs suisses en raison du comportement de ses joueurs à l’aller. Du coup, la qualification du Sénégal est confirmée.
Mamadou Salif