Mort de Mamy Doura et son bébé lors d’une césarienne : le démenti et la menace de plainte du médecin-chef

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Le docteur Fodé Danfakha, médecin-chef du district sanitaire de Kédougou est monté au créneau pour démentir l’information selon laquelle, une patiente et son bébé sont morts pendant une césarienne. D’ailleurs il annonce une plainte contre le journal Libération.

Mamy Doura Diallo et son bébé sont décédés dans des conditions inhumaines au Centre de santé de Kédougou, lors d’une césarienne dans la nuit de mardi 30 à mercredi 31 août 2022. Cette information relayée par le journal Libération dans sa parution d’hier a été balayée d’un revers de la main par le médecin-chef du district sanitaire de Kédougou et Secrétaire général local du Syndicat autonome des médecins du Sénégal (Sames). Face à la presse hier, ils ont livré leur part de vérité et annoncé une plainte contre le journal Libération. « Une presse s’est permise d’écrire un titre dont elle n’a même pas toutes les informations. Et nous personnel de santé, nous Sames, nous syndicats, nous allons porter plainte pour qu’on puisse savoir d’où sorte cette information et sur quoi repose cette information », a promis docteur Fodé Danfakha. Parce que pour lui, cette info peut ébranler tout un système de santé. « Ce qui est dommage, car c’est la population qui va en pâtir. Je ne vais pas entrer dans les éléments clés du dossier parce qu’on est sous le serment du secret médical. Une personne est décédée, on est vraiment désolés. Mais nous ne comptons pas laisser passer cette affaire », poursuit-il.

« Ce qui s’est passé… »
Revenant sur les détails de cette affaire, il dit : « Ce qui était plausible, c’est qu’on fasse une contre-expertise. Tout ce que je peux dire, c’est que nous avons reçu une patiente, et en moins d’une heure et demie déjà, la patiente a été référée pour une césarienne. Elle a eu à être consultée dans la structure il y a sept mois par le gynéco qui a fait une échographie, qui a élaboré un plan pour dire que, comme c’est une césarienne, il faut faire le suivi. Donc le rendez-vous, c’était un mois après. Mais après, le suivi s’est fait au niveau d’un poste santé. La patiente est reçue dans un tableau très avancé avec pratiquement une phase active. Et je pense qu’en moins d’une heure et demie, la patiente a été amenée au bloc après le bilan ».

Dr Danfakha d’ajouter : « De 15h à 19h, le gynéco, l’anesthésiste et tous ceux qui étaient dans le bloc ont fait tout leur possible tout en communiquant avec le mari. Ils ne peuvent pas faire certains gestes sans l’aval du mari. Je pense que, si une personne passe son temps de 15h à 19h pour sauver une personne, aujourd’hui, on ne peut pas se lever pour dire que les gens ont exigé que la femme accouche par voie basse. Et que c’est à la suite que ce qui est arrivé est arrivé. Donc, je ne vais pas entrer dans les détails une fois encore parce que le dossier est entre les mains de la justice ».

Ibrahima KALLOGA

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