Landerneau Politique: Changements de camps et issue du scrutin

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Beaucoup de changements ont été notés, notamment ces derniers temps, dans le landerneau politique. Des leaders quittent leurs coalitions au profit d’autres, que ce soit de l’opposition ou du pouvoir. Ainsi le Professeur Mary Teuw Niane a lancé un appel de voter Yewwi Askan Wi et au même moment, Bess Dou niakk a rejoint la majorité ne serait -ce que pour ce scrutin.
Ces deux cas sont les plus récents mais ces mouvements et rotations sont permanents dans le landerneau politique. Et ce qui a été noté, c’est que beaucoup de hauts responsables de l’opposition sont débauchés après des audiences au Palais de la République qui ne cessent de se répéter. Une situation qui rend compte de l’absence d’éthique en politique, du peu cas qui est fait de l’idéologie dans ce domaine et surtout du sens de l’intérêt général des différents acteurs. Le sentiment qui se dégage le plus est que l’engagement politique de nos jours obéit à une logique pure et dure mercantile, pour certains Ui, notamment, transhument facilement. Il s’agit de jauger ce que l’on peut en gagner et de cadrer son action dans l’optique de cet objectif.

Qu’à cela ne tienne, tous les sénégalais se demandent si ces changements de camps auront ou non un impact sur l’issue du scrutin ? Une question importante à laquelle il est difficile d’apporter une réponse précise.

En effet, en politique, l’addition est toujours préférable à la soustraction. C’est dire que l’arrivée de quelqu’un est toujours un plus surtout si cette personne est un leader.

Toutefois, il est difficile de considérer que tout leader qui change de camp, reporte, systématique ses électeurs dans le nouveau camp. En général, c’est l’inverse qui se produit. Car beaucoup d’électeurs, frustrés, ne souhaitent pas par exemple suivre leurs leaders même s’il n’est pas exclu que certains le fassent.

En clair, il n’y a pas de transfert systématique de la masse électeurs. Les militants et sympathisants n’étant pas forcément des moutons de panurge.

En clair, tous ceux qui quittent leurs camps ont certes leurs raisons personnelles, acceptables ou non. Mais cela démontre à quel point partis et coalitions sont aujourd’hui fragiles et les consignes de vote méconnus par des citoyens qui revendiquent leur indépendance face à des leaders qui ne les consultent et font peu cas de leurs intérêts.

Et dans cette nouvelle donne, ceux qui sont les plus indexés sont ceux qui quittent l’opposition pour le pouvoir.

Ces derniers, appelés transhumants, auront du mal à convaincre de la pertinence de leur action.

Assane Samb

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