Franchir les pyramides
Franchir les éternelles pyramides égyptiennes ! C’est cette mission presque herculéenne que les Lions du Sénégal vont essayer de surmonter face aux Pharaons à 19 h 30 au Caire –
Franchir les éternelles pyramides égyptiennes ! C’est cette mission presque herculéenne que les Lions du Sénégal vont essayer de surmonter face aux Pharaons. La manche aller de cette double confrontation est prévue ce vendredi 25 mars au stade international du Caire, suivie d’une deuxième finale le 29 mars au stade Me Abdoulaye Wade de Diamniadio.
(LE CAIRE, Egypte) – «Mon équipe a encore faim», dixit Aliou Cissé (46 ans) qui se qualifie de «jeune entraîneur» très loin d’être rassasié après la première étoile qu’il a installée sur le maillot du Sénégal mettant fin à 57 ans de disette.
Humilité en bandoulière, le sélectionneur de l’équipe nationale du Sénégal, championne d’Afrique en titre et meilleure sélection africaine au classement mondial de la Fifa depuis plus de 3 ans, refuse toutefois de se présenter en favori face à l’Egypte. «Nous avons gagné la coupe d’Afrique des nations. Certes ! Mais nous faisons face à une équipe égyptienne qui l’a gagné 7 fois. Donc, c’est elle la favorite de cette double confrontation», avec un match re tour qui sera «décisif», à Dakar.
Le Sénégal qui a fini de peaufiner sa stratégie à Marrakech en terre marocaine va tenter ce soir donc de franchir les éternelles pyramides égyptiennes face aux Pharaons revanchards amenés par un Mohamed Salah largement derrière son coéquipier à Liverpool et le Lion volant de Chelsea, Edouard Mendy dans la course pour le titre du meilleur joueur africain de l’année 2021 décerné par la Confédération africaine de football (CAF).
Après avoir perdu la première finale de la CAN le 6 février dernier au stade Olembé de Yaoundé au Cameroun, les Pharaons voudront démontrer à la face du monde les déclarations de leur coach Carlos Queiroz. «Nous avons perdu une bataille mais pas la guerre», avait soutenu le technique portugais de 59 ans qui ne cesse d’ailleurs de lancer les appels au 12ème homme. «C’est une finale de coupe du monde» pour l’Egypte, tonne-t-il sur les plateaux de télévision qui le relaient en boucle. Au Caire, la ferveur a fini de gagner la ville avec ses 30 millions d’habitants. «Nous serons 60.000 spectateurs dans les gradins, mais vous ne verrez personne dans les rues à l’heure du match», tonne un supporter des Pharaons.
Du côté sénégalais, Aliou Cissé refuse de se présenter en victime expiatoire. «L’Egypte est une grande nation de football, mais nous avons des arguments à faire valoir. Nous sommes très motivés. Nous voulons aller à la coupe du monde», a soutenu l’ancien capitaine des Lions qui a fêté son anniversaire hier, jeudi 24 mars. Est-ce un signe du destin devant lui permettre de franchir les pyramides pour rejoindre ce minuscule état de la péninsule arabique qu’est le Qatar ? En tout cas, c’est Aliou Cissé en tant que capitaine et sa bande qui avaient empêcher à l’Egypte de prendre part à la coupe du monde asiatique (Corée du Sud et Japon) en 2002. L’histoire va-t-elle se répéter.
Rendez-vous le 29 mars prochain au stade Me Abdoulaye Wade de Diamniadio.
ABDOULAYE THIAM