Dictature de la pensée ?
Mais qu’ont-ils donc à avoir peur de dire librement leur opinion ? Serions-nous dans un régime dictatorial où ceux qui n’émettent pas dans le même sens que le Chef doivent être décapités ? C’est symptomatique que des gens puissent ainsi se livrer à des contorsions juridiques compliquées pour des choses pourtant simples.
Au départ, il fallait faire taire le débat sur le troisième mandat. Privilégier l’action à la parole. Mais à l’exercice des faits, seuls ceux qui répandaient l’idée que le Chef était à son dernier mandat étaient châtiés. Les trois premiers ayant osé dire cela ayant été défénestrés, voire castrés, la peur s’est installée dans les rangs, personne n’osant plus l’ouvrir. Il nous parait indécent et immoral que le Chef puisse penser à un mandat de trop après avoir farouchement lutté pour que son prédécesseur ne fasse pas un troisième mandat. Surtout que sa volonté était de fermer définitivement ce débat improductif avec un référendum qui a couté des milliards au Trésor.
Rien que pour ça, son entourage et ses alliés doivent avoir assez de courage pour dire leur pensée sans crainte. C’est lâche de ne penser que dans le sens voulu par celui qui nomme. C’est également indigne que des gens ne pensent qu’à leurs intérêts bassement matériels au détriment de l’intérêt général. De profiter des privilèges que procure l’Etat en mentant. Incapables qu’ils sont d’exprimer leur propre jugement.
Des voix autorisées dans l’armée mexicaine ont dit que le Chef est à son dernier mandat. Il serait affligeant de les voir revenir nous tenir un autre langage. A les voir occuper l’espace médiatique, jurant sur tous leurs saints qu’ils n’ont jamais dit que le Chef est à son dernier mandat, on est saisis par le dégoût. Mentez, mentez, messieurs-dames, il en restera toujours quelque chose !
KACCOOR BI