France, les mackystes sont groggy
La défaite inédite aux élections législatives du parti au pouvoir reste amère pour les soutiens du Président Mackay Sall. Ils étaient Socialistes, Libéraux, et maintenant «Mackystes».
La défaite inédite aux élections législatives du parti au pouvoir reste amère pour les soutiens du Président Mackay Sall. Notons que ces adhérents, pour une grande majorité, ont traversé les différents partis au pouvoir. Ils étaient Socialistes, Libéraux, et maintenant «Mackystes».
Leurs pseudo adhésions n’étaient tout simplement qu’un tremplin pour accéder à ceux qui détiennent les rênes du pouvoir pour profiter du système qui consiste à distribuer quelques subsides, voire des postes à la diaspora.
En France, il n’y a pas de siège social des partis, il existe tout simplement des mouvements constitués qui s’activent à quelques mois de chaque élection sénégalaise. La défaite des candidats soutenus parle pouvoir en place au Sénégal a créé une secousse qui continue de perturber les soutiens de Macky Sall. La politique a supplanté le jeu de dames et de belote.
Les commentaires vont bon train. A l’instar des Sénégalais au pays, ceux de France sont devenus des politologues. Pour certains électeurs de Macky Sall, c’est la faute de leur chef qui a préféré un casting en France qui ne correspondait pas aux choix des militants, d’autres, très acerbes, pensent que c’est l’absence d’une position claire sur le troisième mandat de leur mentor qui a fait chavirer leur bateau et considèrent que Macky aurait dû désigner son dauphin et partir dignement.
Les opposants se sentent ragaillardis, bombent leur torse et attendent de pied ferme l’élection présidentielle pour finir le «travail». C’est «l’arbre à palabre» au tour du verre de thé où tous les coups sont permis. Les partisans du parti au pouvoir s’expriment peu et pensent déjà au futur Président : Amadou Ba, Ousmane Sonko, Khalifa Sall, Karim Wade, Mimi Touré sont les favoris de la course qui n’a pas encore lieu. Ce qui est étrange, c’est que Macky Sall ne semble pas être pour les couloirs de départ pour beaucoup de militants de l’APR (parti du Président) en France. Nous pouvons dire que les partisans du Président sont orphelins ; ils attendent un tuteur qui pourrait émerger de nulle part, même en dehors de leur parti.
PAR ALASSANE THIAM