Voter Yewwi-Wallu , c’est voter utile pour une Assemblée de rupture
Le Sénégal, notre charmant et beau pays, est à la croisée des chemins avec l’espoir d’un changement véritable de cap et la perspective heureuse d’un meilleur destin par les urnes. En effet, le 31 juillet 2022, se tiendront les élections législatives pour le renouvellement de la représentation nationale. Il s’agira d’élire les futurs députés qui devront siéger à l’hémicycle pour porter la voix du peuple. Il est évident que pour que cette nouvelle voix soit audible et se fasse, efficacement et utilement, l’écho des besoins et doléances du peuple, le choix doit être porté sur des hommes et des femmes de valeur, intègres, patriotes, uniquement guidés par l’intérêt général et exclusivement soucieux des préoccupations des populations. Ces populations sénégalaises dont les intérêts et les doléances n’ont jamais été sérieusement pris en compte par aucune des différentes majorités parlementaires qui se sont succédées depuis l’accession de notre pays a la souveraineté internationale.
Il est admis, de notoriété publique et généralement reconnu que les deux dernières législatures sous la présidence du grabataire, sénile et archéo-socialiste Moustapha Niasse sont les plus nulles, les plus décevantes, les plus désastreuses et les plus catastrophiques de l’histoire de notre institution parlementaire. Quant à celle qui vient de s’achever, elle apparait comme la plus inutile, la plus dégradante et la plus avilissante avec un président qui avait perdu toute ambition politique et dont la seule raison d’exister était de se soumettre, dans une position de reptation servile, à la seule volonté et aux seuls désidératas de son maitre, le Président Macky Sall dont il a accepté d’être le valet, le séide et le vil serviteur, exécutant ses ordres sans état d’âme avec une délectation immorale, pourvu que ce dernier soit satisfait. C’est ainsi qu’il a tissé des relations vassaliques entre le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif réduit à une simple boite de réception et une banale caisse d’enregistrement et de résonnance des décisions du prince. Le président Moustapha Niasse n’a pas laissé un bon souvenir aux Sénégalais dont la majorité le considère comme quelqu’un qui s’est plus servi de l’État qu’Il ne l’a servi; il a mis à profit sa position institutionnelle pour s’enrichir immensément.
C’est au cours de la dernière législature que les Sénégalais ont été témoins des pires forfaitures commises par des députés censés représenter le peuple et incarner les valeurs positives cardinales de notre société. Des députés ont été impliqués dans des actes délictueux dignes du grand banditisme (faux et usage de faux en écriture publique, contrefaçon de billets de banque, trafic de passeports diplomatiques, violation flagrante et piétinement des loi etc…). Pire et plus ahurissant l’assemblée nationale en son sein, notamment dans le bureau national, des souteneurs, des propagandistes, des adeptes, des partisans et des hérauts zélés de l’homosexualité et de l’agenda LGBT proposé par le nouvel ordre mondial. A cela, il faut ajouter des attitudes et comportements puériles, des propos désobligeants et agressifs, des insultes et autres injures adressées aux députés de l’opposition, le tout sous l’œil laxiste, complaisant voire complice du président Moustapha Niasse dont l’intolérance légendaire ainsi que le caractère irritable et irascible s’est toujours exprimé à travers l’histoire de notre pays. N’a-t-il pas giflé feu Djibo Leity Ka en plein Conseil des ministres devant le Président de la République? N’a-t-il pas traité « d’imbéciles » Malick Gakou et ses partisans? C’est cet homme qu’on veut nous présenter comme un sage, un homme d’État, alors qu’en réalité, il n’est qu’un sanguin, un intolérable et un antidémocrate. On doit apprendre à nous dire la vérité de notre vivant avant que la mort ne nous impose les circonstances d’une hypocrisie ou les démons apparaissent sous les oripeaux d’anges moralement immaculés et sans péchés.
De la même manière que le palais de la république, siège de la souveraineté populaire, s’est transformé en un lieu de refuge pour des traitres, des scélérats comme Djibril Ngom, en un lieu de débauchage de vils transhumants, détourneurs de suffrages et en un lieu de consécration et de glorification de personnes réputées pour leur vie dissolue, de la même manière notre assemblée nationale a servi d’instance pour blanchir et innocenter de véritables criminels économiques et de grands délinquants financiers.
Les prochaines élections législatives sont d’une très grande importance, elles seront capitales, cruciales et déterminantes pour l’avenir de notre pays. Aussi tous les acteurs et partis politiques s’organisent-ils, dans le cadre de différentes coalitions, pour mettre de leur coté le maximum de chances d’engranger le plus de voix possibles. Pour ces présentes législatives, trois coalitions me paraissent les plus représentatives, il s’agit de Benno, de Yewwi et de Wallu. Les autres coalitions, bien que disposant de profils très valables et sérieux, me paraissent d’un niveau inférieur par rapport a leurs masses militantes. Peut-être que les résultats détermineront-ils réellement et objectivement le poids des uns et des autres.
A la publication des listes de l’inter-coalition YEWWI-WALLU, des contestations, des cris d’orfraie ont fusé de partout, certains exprimant leur indignation en usant de mots forts comme trahison. Ce qu’il y a, d’abord, lieu de saluer, c’est la prouesse réalisée par les coalitions Yewwi et Wallu d’avoir mis en place une plateforme stratégique électorale avec un effet de surprise déstabilisateur. Concernant la coalition Yewwi, les déceptions, somme toue humaine et compréhensible, ont amené certains responsables à déverser leur bile sur le Président de la conférence des leaders qui a, pourtant à l’unanimité, obtenu mandat de ses pairs de confectionner librement les listes. Comme on le sait, tout choix est arbitraire et discriminatoire. C’est l’occasion de rappeler à tous les frustrés et mécontents que la plupart a refusé d’aller compétir dans leurs départements pour vouloir se refugier dans le confort de la liste nationale qui, à l’origine, était destinée à des personnes ressources de grande valeur et aux compétences avérées mais qui n’ont pas une base politique et affective, parce que n’étant pas des politiciens professionnels.
Il faut que les uns et les autres dont il faut reconnaitre la valeur et les compétences, sachent raison garder. Les enjeux sont tels qu’il ne faut pas en perdre le véritable sens; aujourd’hui, l’impératif qui s’impose et qui correspond au souhait d’un tout un peuple, c’est de changer la configuration de notre assemblée nationale en y envoyant le maximum de députés de l’opposition a la place des députés béni oui- oui qui se réclament du Président Macky Sall, c’est-à-dire d’un individu et non du peuple.
Ces élections législatives sont l’affaire des populations et non celle des états-majors. Les populations qui n’obéiront pas systématiquement ni automatiquement aux mots d’ordre de leurs états-majors, choisiront en fonction de leurs intérêts et des nouvelles orientations qu’elles entendent imprimées dans la marche du pays. La dynamique de changement et la logique révolutionnaire dans lesquelles s’est inscrit le peuple sénégalais sont irréversibles, et personne ne peut dévier cette nouvelle trajectoire. Il faut une mobilisation sociale la plus large et une sensibilisation politique la plus offensive pour amener le peuple à exprimer, dans la paix et le calme, sa volonté dans les urnes et ce, de la manière la plus éclatante et la plus incontestable.
Aujourd’hui, le seul mot d’ordre qui vaille c’est « VOTER YEWWI-WALLU ». Et voter pour l’inter coalition, c’est voter utile pour une assemblée nationale de rupture composée majoritairement de députés patriotes, responsables uniquement guidés par l’intérêt général et exclusivement soucieux du développement du pays et du bienêtre des populations.
Il faut que les acteurs politiques, plus particulièrement les responsables de l’inter coalition Yewwi-Wallu prennent conscience que, compte tenu de la complexité du vote dans sa nouvelle formule, il y a un travail d’une grande dimension didactique et de grande valeur pédagogique à entreprendre auprès des électeurs pour une bonne maitrise des actes a accomplir le jour du scrutin. Les populations sont en grande majorité analphabètes et peu instruites, elles ont besoin d’apprentissage soutenu et d’un encadrement serré pour bien voter; les laisser a eux-mêmes, c’est courir le risque de voir leurs votes annulés, dévoyés ou subir une déperdition préjudiciable au décompte final.
L’autre grand enjeu de ces élections et dont les tenants du pouvoir ne veulent pas entendre parler, c’est la problématique du troisième mandat. Il est, aujourd’hui, clair dans l’esprit des Sénégalais que le Président Macky Sall va présenter sa troisième candidature pour les élections présidentielles de 2024.Comme d’habitude, il n’est pas suffisamment sincère, honnête et courageux pour faire une déclaration officielle. Il a toujours peur de l’adversité directe et du combat frontal; il lui sera très difficile d’imposer sa candidature aux Sénégalais. Il n’a pas le droit de se présenter une troisième fois, la constitution de notre pays est claire là-dessus; mais en attendant de revenir sur la question, le meilleur moyen de mettre un terme définitif a ce débat qui n’a aucune raison d’avoir lieu, c’est de donner une majorité parlementaire écrasante a l’opposition.
Notre pays est à la croisée des chemins, l’heure est grave et l’avenir incertain; toutes choses conférant aux prochaines législatives un enjeu vital. Rien ne doit être négligé et tout doit être pris en compte pour une victoire finale, libératrice du peuple.
Dakar le 17 Juillet 2022. Boubacar SADIO
Commissaire divisionnaire de
Classe exceptionnelle à la retraite