Au moins une douzaine de civils tués dans une attaque contre l’ouest du Niger
Au moins 18 civils ont été tués après que leur véhicule a été attaqué dans une partie de l’ouest du Niger fréquemment ciblée par des combattants rebelles, a indiqué le gouvernement.
Dans un communiqué publié mardi, le ministre de l’Intérieur Alkassoum Indatou a attribué l’attaque de dimanche dans la région de Tillaberi près de la frontière malienne, à “des bandits armés, à bord de plusieurs motos, qui n’ont pas encore été identifiés”.
Il a dit que 13 des victimes étaient du village de Foney Ganda et cinq du village de Tizegorou.
En 2021, des groupes armés ont mené de nombreuses attaques contre des civils dans la région, dont un massacre le 2 novembre d’au moins 69 membres d’une milice d’autodéfense. En octobre de la même année, des assaillants à moto ont tué 10 personnes dans une mosquée près de Tizegorou lors des prières du soir.
Plus tôt ce mois-ci, un engin explosif improvisé a tué cinq soldats nigériens dans le sud-ouest du pays du Sahel, selon le ministère de la Défense. L’explosion s’est également produite dans le quartier Gotheye de Tillaberi.
Pendant des années, l’ouest du Niger a fait face à des attaques rebelles, malgré les efforts des forces internationales déployées dans l’ensemble de la région du Sahel pour combattre les groupes armés.
Le Niger, le pays le plus pauvre du monde selon l’indice de développement humain de l’ONU, est actuellement aux prises avec deux groupes rebelles qui ont déplacé des milliers de personnes.
Les groupes sont l’État islamique dans le Grand Sahara (ISGS) à l’ouest, ainsi que Boko Haram et l’État islamique de la province d’Afrique de l’Ouest (ISWAP) au sud-est, près de la frontière avec le Nigeria.
Le voisin du Niger, le Mali, lutte également pour contenir un soulèvement armé brutal qui a éclaté pour la première fois en 2012, avant de se propager au Burkina Faso et au Niger.
Des milliers de soldats et de civils ont été tués et deux millions de personnes ont été déplacées par le conflit à l’échelle du Sahel, dont le Mali est l’épicentre.
La France a annoncé un retrait militaire la semaine dernière en raison d’un différend avec l’armée malienne, qui a pris le pouvoir en 2020 et a depuis défié les appels internationaux à rétablir rapidement le régime civil.