Au Mali pour soutenir la transition : Guy Marius Sagna, Decroix et Cie clash la Cédéao et la France
La manifestation de soutien à Dakar n’a pas suffi à Guy Marius Sagna et Cie pour exprimer leur soutien au Mali, après les sanctions de la Cedeao. L’activiste, Mamadou Diop Decroix et d’autres Sénégalais séjournent à Bamako dans ce sens.
A la suite de la « grande mobilisation des organisations populaires sénégalaises », qui s’est tenue le 28 janvier dernier, à la Place de l’Obélisque, une « délégation du Sénégal », composée de quatre personnes, est depuis le 9 février à Bamako. Il s’agit de Pierre Sané, président d’Imagine Africa, Mamadou Diop Decroix, député, Guy Marius Sagna de la Frapp et Amidou Sidibé de la Ligue panafricaine Umoja (Convergence pour le peuple malien).
Ils sont allés exprimer leur soutien à la lutte du Peuple malien et manifester leur solidarité au gouvernement de la transition dans le bras de fer qui l’oppose à « l’ancienne puissance coloniale », la France et à la Cedeao.« Le Mali et le Sénégal sont des peuples jumeaux issus du même utérus qui ont été l’empire du Mali et la Fédération du même nom. Nous avons conquis l’indépendance dans la même lutte et fait nos premiers pas ensemble en tant qu’Etat indépendant. Tout ce qui atteint le Mali nous touche et la lutte du peuple malien est notre propre lutte », lit-on dans un communiqué.
Guy Marius Sagna et Cie demandent à la Cedeao de mettre fin aux sanctions « illégales » qu’elle a infligées au Mali, « en vue d’étouffer son économie » et d’isoler le pays des peuples frères voisins. « Nous exigeons de l’Etat français qu’il mette fin à ses ingérences intempestives dans les affaires intérieures du Mali et des pays africains », exige « la délégation du Sénégal ». Par ailleurs, ils encouragent toutes les forces politiques et civiles du pays à entamer la grande conversation nécessaire à la « refondation de l’Etat », de l’économie et à la grande transformation sociale que les « Maliens attendent avec impatience ».
« Nous venons dans une position d’écoute pour nous imprégner des enjeux et défis, pour explorer les voies et moyens de concrétiser l’expression de notre solidarité de retour au Sénégal et dans d’autres pays africains », déclinent-ils. Cette « délégation sénégalaise » envisage de rencontrer le Premier ministre, des membres du gouvernement, ainsi que les forces sociales et politiques du pays.